Après avoir lancé une application luttant contre le gaspillage alimentaire comptant plus de 100 millions d'utilisateurs, Lucie Basch lance Poppins : une application pour louer et emprunter tous les objets du quotidien dans son quartier !
Bonjour à tous 👋
Bienvenue dans la première édition de ce nouveau format de Newsletter que je lance sur Kessel !
Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle Louis et je suis le fondateur du média Objective Net Zero.
Depuis 2 ans, je mets en avant les entrepreneurs et organisations à impact auprès d’une communauté de 100 000 personnes pour donner la visibilité qu’elles méritent aux personnes qui réparent le monde.
Et aujourd’hui, je lance ce nouveau format pour partir à la rencontre des figures de cet écosystème, les interviewer et vous raconter leurs histoires, projets et ambitions.
Pour cette première édition, j’ai passé du temps avec Lucie, fondatrice de Too Good To Go, investisseuse et figure de l’écosystème entrepreneurial à impact pour qu’elle me présente sa nouvelle application : Poppins.
Bonne lecture ! 👇
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Aujourd’hui, Lucie Basch, c’est :
♻️ La cofondatrice de Poppins : une application veut faire du partage - location, emprunt, prêt - un nouveau réflexe de notre quotidien.
🙋♀️ La cofondatrice de Too Good To Go, leader de la lutte luttant contre le gaspillage alimentaire créée en 2016 avec plus de 500 millions de repas sauvés de la poubelle dans le monde..
🇫🇷 Une figure de l’écosystème entrepreneurial français : cofondatrice et Présidente de la Climate House, Présidente de Plantation Paris, investisseuse dans des projets à impact.
Quand on lui demande pourquoi elle est entrepreneuse dans l’impact, Lucie répond qu’on est tous confrontés à des absurdités autour de nous et que l’entrepreneuriat lui permet d’y répondre collectivement en les transformant en opportunités.
Pour revenir sur son parcours : en 2014, après des études d’ingénieur à Centrale Lille, Lucie prend conscience du fléau du gaspillage alimentaire dans les usines Nestlé au Royaume-Uni.
Elle y est embauchée pour améliorer la productivité des usines et déchante rapidement en découvrant l’envers du décor : aujourd’hui, on jette 40% de ce qu’on produit sur la planète.
En 2015, elle part pour la Scandinavie avec l’idée de créer une solution anti-gaspi.
Là-bas, tout s’enchaîne rapidement. Elle y rencontre ses co-fondateurs avec qui elle monte le projet entre le Danemark et la Norvège avant de rentrer en France pour lancer l’application.
Au début, c’était très “startup” selon ses mots : “Je me suis donnée un an pour voir si ça prenait. On faisait tous les métiers à la fois, avec des bénévoles, puis des freelances, puis les premiers CDI.”
Quand le projet a commencé à grandir et à se structurer, Lucie s’est mise à beaucoup voyager pour l’internationalisation : deux-trois jours par semaine en France, deux-trois jours dans un nouveau pays pour former les équipes locales.
Elle a ainsi mené l’expansion dans 15 pays en Europe avant de s’attaquer aux États-Unis et au Canada en 2020 en plein Covid.
En rentrant en France, elle a souhaité prendre un peu de hauteur opérationnelle pour se consacrer à d’autres projets.
Aujourd’hui, Too Good To Go emploie 1400 salariés dans 19 pays et compte plus de 100 millions d’utilisateurs partout dans le monde.
Après Too Good To Go, Lucie ne pensait pas forcément relancer une startup… jusqu’à ce qu’une idée s’impose à elle jour et nuit : Poppins. “Quand tu ne peux pas t’empêcher d’y penser, c’est que ça vaut le coup d’y aller”, explique-t-elle.
L’inspiration vient d’un souvenir d’enfance : fascinée par le sac sans fond de Mary Poppins, Lucie imagine une application où, au lieu d’acheter ou de stocker, on pourrait facilement emprunter ou louer tout ce dont on a besoin ponctuellement.
Une tente, un lit parapluie, une shampouineuse ? L’idée est de rendre le partage facile, fiable et fun, grâce à ses voisins, commerçants et grandes enseignes.
Depuis son lancement en avril, Poppins compte déjà plus de 60 000 utilisateurs et plus de 30 000 objets référencés partout en France.
L’application se développe ville par ville – Paris, Nantes, Bordeaux… – pour créer une vraie densité locale.
Et ce qui surprend l’équipe, c’est que les entreprises elles-mêmes viennent vers elles pour basculer d’une économie linéaire à une économie circulaire, preuve qu’un nouveau modèle de consommation est en train d’émerger.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon une étude Poppins, 1 Français sur 3 est à découvert chaque mois, alors qu’en louant les objets qui dorment dans leurs placards, ils pourraient gagner 130 € par mois en moyenne.
Pour 50 % des répondants, c’est d’abord un coup de pouce financier, mais 40 % y voient aussi un geste pour la planète et une manière de recréer du lien avec leur voisinage.
Côté équipe, tout s’est fait naturellement : Jonas et Franco, déjà coéquipiers chez Too Good To Go, travaillaient sur le sujet du partage, puis Loïc, ex-BlaBlaCar, les a rejoints pour développer l’appli.
Aujourd’hui, une dizaine de salariés portent le projet, avec deux leçons clés de l’expérience Too Good To Go : aligner impact et modèle économique dès le départ et recruter des profils expérimentés très tôt pour aller vite et bien.
Au fil des années, Lucie s’est progressivement imposée comme une figure majeure de l’écosystème entrepreneurial à impact en France, avec plusieurs initiatives structurantes.
D’abord, il y a Climate House, un lieu unique dans le Sentier à Paris qui fédère une communauté de cofondateurs, d’adhérents et de colocataires des entrepreneurs, investisseurs, associations, grands groupes, chercheurs, étudiants : tous unis pour pour réinventer l’économie au service de la transition écologique. Cette maison commune est un endroit pour se reconnecter les uns aux autres, participer à des événements quotidiens, et accompagner les entreprises dans leur transformation.
Ensuite, Plantation Paris, 7 000 m² de toits dans le 18ᵉ arrondissement de Paris à Porte de la Chapelle, transformés en ferme urbaine avec potagers et serres bioclimatiques. Objectif : réinventer la façon dont on produit et consomme l’alimentation en ville, tout en sensibilisant entreprises et particuliers à des modèles plus durables.
Côté investissement, Lucie est investisseuse chez 50 Partners, Asterion, et Ring Capital, où elle accompagne et finance des startups à impact pour les aider à se développer.
Lorsqu’on lui demande comment elle gère tout ça en parallèle, elle répond qu’elle peut compter sur des équipes solides : “Je m’appuie sur des gens en qui j’ai confiance, qui me sollicitent quand ils ont besoin de moi.” Pour tous ses projets, elle est notamment épaulée par Violaine, sa chief of staff, qui l’aide à prioriser et à identifier les projets alignés avec ses valeurs.
Quand on lui demande quels entrepreneurs l’inspirent, Lucie cite Arthur Auboeuf, cofondateur de Time for the Planet, pour son énergie et sa capacité à mobiliser des milliers de personnes autour d’un projet climatique ambitieux.
Elle mentionne aussi Claire Bretton, cofondatrice d’Underdog et de la Climate House, avec qui j’ai adoré monter le projet de la Climate House aussi et qui m’a toujours impressionnée par sa vision d’entrepreneuse : ambitieuse et résolument engagée. Claire incarne pour moi une énergie rare, toujours prête à se mobiliser pour les femmes et pour l’impact.
Et pour elle, inutile de planifier sa vie dans les moindres détails :
“Je n’en sais rien où je serai dans dix ans, et je ne me mets pas la pression. Je veux juste être alignée avec mes envies et mes projets. Quand ta passion devient ton métier, c’est gagné.”
Son conseil aux jeunes qui veulent entreprendre dans l’impact ? Ne pas se laisser dicter sa trajectoire par ce que la société présente ça comme un modèle de réussite.
“Suis ce qui te fait vibrer, ce qui te motive chaque matin. C’est ça qui maximise tes chances de succès… et de bonheur.”
Un grand merci à Lucie et Violaine qui ont rendu cette interview possible et bravo aux équipes de Poppins pour ce super projet ! Pour télécharger l’application, c’est juste ici 👉 https://www.wearepoppins.com/fr
Et également merci beaucoup aux équipes de Kessel : Adrien, Laure, Ezéchiel et Philothée pour leur accompagnement dans le lancement de ce nouveau format.
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À la prochaine :)